Bienvenue

Dans le dictionnaire des injures de Robert Edouard, il est très justement écrit qu' "un con, ce peut être indifféremment quelqu'un qui nous marche sur les pieds, qui déraisonne, qui s'exalte pour rien; qui passe sans nous jeter un regard ou qui nous dévisage avec insolence...". En ce sens on est tous le con de quelqu'un. Mais à mon humble avis, il y a des cons qui possèdent un talent inné, qui puisent quotidiennement une énergie insoupçonnée à étaler complaisamment leur ignorance sur d'innocentes cibles, souvent faibles et dépourvues de suffisance, arme de prédilection de la connerie.

Sinistre sot ou pourfendeur de cons, bienvenue à toi.

vendredi 2 décembre 2011

Au pays des beaufs...

Après avoir passé un peu trop de temps devant tf1 (trois minutes trente), l'idée de vérifier la définition du mot "beauf" m'a sauté à la gorge. J'ai donc trouvé, après d'hasardeuses recherches sur le net, ce site qui, malgré un contenu fort succinct, mérite un petit hommage sur ce site, qui s'adresse lui aussi à cette sous-catégorie de cons. Cela dit, attention: "beauf" ne s'utilise pas à tort et à travers. Mais alors, qu'est-ce qu'un beauf? Trivialement, c'est un personnage de "Camping" (le film et le lieu). Le mot "euphémisme" serait un vague euphémisme a côté de cette caricature. Très difficile pourtant d'attribuer une définition à une caricature.

Muni (comme toujours) de mon dictionnaire d'injures, c'est donc avec une grande joie que je vous énumère les acceptions qu'il contient.

--"Ah, ce sont bien des beaufs!": s'emploie à l'adresse des automobilistes qui se réunissent le dimanche soir à l'entrée des villes pour créer des embouteillages.

--"La France des beaufs": la France profonde. Expression des plus utilisées depuis l'accession à la magistrature suprême du beau-frère d'une célèbre vedette de l'écran.

[contraction de beau-frère, utilisée dans la langue verte. Ceux qui ont conscience d'appartenir à l'élite de la nation désignent de ce nom tous les autres, les Français moyens]

(Robert Edouard, Dictionnaire des injures)

Le site beaufland.com rejoint lui aussi cette idée, mêlant à la définition des exemples dont l'humour cinglant se passe de commentaires :

Définition :

Personne aux idées étroites, aux manières vulgaires, aux goûts douteux, peu tolérante; caractérisée par ses forts préjugés et son conservatisme bon teint.

Exemples :

- Son costume du dimanche est un Marcel à trous est un short rose.
- Pour lui, le conseil général est un état-major militaire.
- Il a perdu plus d'une dent en ouvrant une canette.
- Son cadeau de Noël préféré est une peinture sur blouson de cuir.
- Il peste contre tout le fric qu'on donne pour les banlieues; il trouve que l'armée française n'a pas assez de sous.
- Son chien est enchaîné et borgne.
- Il pense que Dom Pérignon est un chef de la Mafia.
- Son
beau-frère est son oncle.

- Ses pneus arrières sont deux fois plus larges que les pneus avant.
- Le diplôme qu'il a punaisé dans les toilettes contient les mots "École de Routiers".
- Le bouton de volume de sa chaîne stéréo est bloqué sur le maximum.
- L'intervalle de temps entre le moment où il mets sa stéréo en marche et l'arrivée de la police sur plainte des voisins se compte en secondes.
- Il est content quand un de ses gosses se casse le bras, car pendant deux mois personne ne pourra rien lui dire quand vous vous garerez sur les places pour handicapés.
- L'unique condiment de sa table de cuisine est la bouteille de ketchup format économique.
- Il a demandé à un copain bon en maths de calculer quel serait le nombre d'enfants idéal pour toucher le plus d'allocs tout en limitant les dépenses.
- Il va à un mariage en veste orange fluo.
- Sa mère ne retire pas sa cigarette de la bouche en insultant les voisins.
- Le souvenir qui traîne sur sa cheminée est une Tour Eiffel qui fait de la neige quand on secoue.
- Il considére un pack de six et une tapette à mouche comme un loisir de première.
- Il a deux pots d'échappements sur la voiture.
- Les voisins ont fait une pétition pour protester contre les lumières qu'il a installées à Noël.
- Ses gosses ont des noms de héros de feuilleton américain.
- Sa voiture contient des morceaux d'au moins quatre couleurs différentes.

lundi 21 février 2011

Le Monte et la liberté de la presse, une histoire compliquée en France

La liberté de la presse, expression bientôt bannie en France, est (ou fut) incarnée par une poignée de journaux, aussi peu sollicités les uns que les autres (La Mèche, Siné Hebdo). On est donc en droit de penser que Le Monte et ta Gueule sont les prochains sur la liste, faute de moyens (avec les procès). Un article, tout aussi farfelu que vraisemblable, traite de la liberté de la presse. Des petites phrases sympathiques sont à retenir:

"la caricature et l'humour sont désormais réprimés par ce qu'on appelle sans rire la "justice". Maintenant que plus personne n'est libre, plus un journaliste, plus un juge, plus un humoriste, on voit bien que Sarko est un grand président. Car il n'a même plus besoin de vrais opposants pour faire passer son principal message: je suis nul et je vous chie à la raie. Quel talent, tout de même!".

Magistral! Mort aux cons!!!!!

LE MONTE



Il est écrit et produit par les mêmes que "ta gueule!", et lui aussi risque d'être supprimé, au vu des procès et amendes que ses concepteurs essuient. Allez, je vous laisse savourer de charmants petits articles, tout aussi cocasses qu'excessivement réalistes...

Le second article affirme notamment que "nous sommes bien plus cons que nos parents et nos nains sont bien plus stupides que nous. Les chercheurs l'affirment: en 2016, dans cinq ans (selon mes calculs), l'espèce humaine aura déjà tellement régressé que nous en serons revenus au stade de cette vieille buse de Cro-Magnon, un gars qui n'envoyait pas de SMS à ses potes mais aurait été ravi de passer sa vie le nez collé à ses écrans, affalé comme une merde sur son futon à mater des putes grognant à la télé"... Voilà qui est dit!

vendredi 18 février 2011

TA GUEULE!





Bénéficiant de très peu de publicité, TA GUEULE! (ici, numéro 4) fera l'objet de toute mon attention, afin de persévérer dans l'absurde et la satire le plus longtemps possible. Son extinction sera celle du dernier journal satirique et indépendant (ne se prenant pas au sérieux) en France. Afin d'en apprécier le contenu je vous en propose quelques extraits:

(Bimestriel, parution très discrète dans quelques kiosques courageux)

vendredi 28 janvier 2011

écolo-stop


"Durant la crise, les entreprises agroalimentaires ne savaient plus comment vendre leurs merdes. Et puis le Bio est né..."

Il est vrai que tout au long de ce sympathique blog, je manifeste une certaine aversion envers les "écolos" Et c'est vrai je ne les épargne pas. D'ailleurs vos avis seront sans doute partagés: certains penseront que je ne comprends pas ce combat, et les enjeux qui se jouent à travers cette "cause", la responsabilité de l'homme............ (...), d'autres diront que j'ai bien raison de ne pas prendre tout cela au sérieux et de me jouer de cette cause qui n'en est pas vraiment une, et d'autres diront que j'ai bien raison de dézinguer les écolos et leur pseudo respect de la nature. Et à tous les niveaux vous aurez raison. Car c'est quand même chouette de rigoler un peu, dans ce monde alarmiste, où la température a largement dépassé le seuil atteint durant ces dernières années, et ce il y a des lustres (Moyen-Age) et où l'ère glaciaire a déjà menacé plus d'une fois (le "petit âge glaciaire", au XVIème) l'espèce humaine. Bref, de balivernes en balivernes, l'on ne cerne plus très bien la vérité, et ne sachant plus quel média gober, on avale tout, et, en guise de responsabilité, nous consommons bio. Oui, le bio, c'est un nouvel art de vivre, qui découle plus ou moins de cette petite escroquerie écologique. Je ne vous espère toutefois pas aussi con pour croire que les instigateurs respectent l'environnement. Où je vous somme d'aller faire un tour au Ministère de l'Écologie: vous n'y verrez aucun vélo (ou aucun véhicule de moins de 30 chevaux). Non, sérieusement, cette arnaque mérite amplement que je lui rende hommage, et ce blog lui fait honneur, en quelque sorte. Au fait, je vous conseille un film qui peut-être ébranlera vos convictions écologiques: La Grande Arnaque du Réchauffement Climatique. Bon sur ce, je vais me bouffer des patates bio, cultivées par un gentil paysan Azerbaïdjanais (allez équitable tant qu'on y est) qui ne verra jamais son flouze. Ben ouais, je suis un éco-citoyen. ;)

mercredi 26 janvier 2011

con-certation


"En général, l'indulgence pour ceux qu'on connaît, est bien plus rare que la pitié pour ceux qu'on ne connaît pas. "

(Rivarol, Maximes, pensées et paradoxes)


Comme le dirait le célèbre philosophe Carglass, la franchise est gratuite! oui ça n'a pas de prix de dire ce que l'on pense. En voici l'illustration sympathique du Chat de Geluck, à qui je dois bon nombre de dessins sur ce blog.

lundi 10 janvier 2011

Eco-Prout-citoyen

"Combien faut-il abattre d'arbres pour fabriquer le papier de la campagne électorale du parti écologique?"

[Patrick Sébastien]



Attention, une nouvelle loi éco-citoyenne vient d'être appliquée: 3 ans d'emprisonnement à quiconque pèterait ou roterait dans un lieu public, dans le but de préserver l'environnement.

De nouvelles mesures, actuellement méditées par les plus éminents spécialistes, viendraient à palier celle-ci, comme la taxe méthane, ainsi que la taxe rototo, imposée sur chaque aliment, dont la valeur peut fluctuer selon l'article (doublée pour les boissons gazeuses).

En attendant, si vous n'avez pas de bouchon de champagne, pensez, en sortant, que parmi tous ces gaz l'on trouve le scatole et l'indole, principaux responsables de l'odeur putride de vos impudiques rejets, mais qui se trouvent être (en petites quantités) dans... vos parfums. Non, je ne déconne pas. Ce que l'on appellerait en bon français le tri sélectif. Alors, vous pouvez faire fortune tout en vous faisant plaisir, au gré de vos agréables flatulences. A bon entendeur, Prout!

mercredi 15 décembre 2010

De la différence.

"Il faut arrêter de prendre les gens pour des cons, il y a assez de cons qu'on prend pour des gens"

[Guy Bedos, Revue de presse, 1976]


Etre différent soulève un problème existentiel quant au site qui vient d'être mis au monde "mort aux cons", suppose même être une des sources de la connerie. La différence, perceptible chez l'humain plus que dans toutes espèces confondues, n'est tolérée d'aucune sorte. La preuve en est: nous avons des codes, des conventions, et toutes sortes d'écrits formatant l'Humain sous une seule et unique catégorie. Bien entendu la convention et la loi exigent que nous les transgressions, et c'est le cas pour certains humains, qui défient et dénigrent tout formatage. Même s'ils n'en sont pas directement les responsables. Mais, être différent est un crime, il est dans le gène humain de réfuter toute anormalité (dans la mesure où la normalité, c'est lui). C'est de là que découlent le racisme - que je nommerais plutôt l'ostracisme, car le mot en lui-même sous-entend qu'il y a hiérarchisation des races -, et les discriminations sur critères sociaux et physiques (sexe, couleur de peau, situation de handicap) comme on s'emploie poliment à le dire. L'ostracisme envers les cultures, la couleur de peau (les ethnies par conséquent), des religions (La Découverte de l'Amérique en en est l'un des illustres exemples), envers la Différence, est une sempiternelle lutte à laquelle aspirent les plus puissants. La pensée unique acquise par les sociétés modernes les plus développés n'en est qu'un modeste aperçu, fustigeant et récusant à son tour toute disparité, toute dissemblance avec l'idéal inculqué par leurs semblables. L'humain a peur de la différence, ce qui le place certainement bien au-dessous (sinon au même rang) des animaux les plus barbares et primitifs qu'il y eût existé sur Terre, à la seule différence que la majeure partie de sa perte vient de lui-même (génocides, croisades, guerres), et ce pour ce même motif, la différence. De sorte que cette peur, se généralisant par des moyens de masses, va grandissant, se démocratise, se libéralise, se décomplexe, et se propage sans une once de retenue. Cette variété de cons, vous le comprenez peut-être, est dangereuse, car prolifère, telle la peste, dans une lutte illusoire contre l'autre, ses pairs en l'occurrence, dans l'espoir de demeurer la seule espèce "normale", afin de pouvoir procréer, comme l'avait sans nul doute rêvé le regretté Adolf H., en toute tranquillité, entre con(s)génères. Je vous fais alors peut-être peur en vous annonçant en quelque sorte l'éradication de toute espèce "défectueuse", mais le point positif c'est qu'une fois passée cette étape, il ne restera plus qu'à trouver une autre différence, une autre normalité, après quoi le con disparaîtra à son tour. Bon, me direz-vous maintenant, la victoire définitive du con, c'est un peu pessimiste, non?
Certes, pour être pessimiste, c'est une conclusion inévitablement (et inéluctablement) malheureuse, mais comme dirait l'autre, il faut résister, face à l'occupant. D'aucuns retournent cette phrase comme ils l'entendent, mais c'est bien au con qu'il faut résister, et non l'inverse. Bref, aucun pessimisme radical, mais plutôt une lucidité sans équivoque face à une masse grouillante de cons prêts à tout pour éradiquer de la surface de la Terre ce que j'appelle la Différence. Un mot qui donc viendrait à disparaître, qui sait, du Larousse de l'Edition de l'année 2400 (voilà un brin d'optimisme). Le paradoxe de ce refus de la dissemblance c'est que par la même occasion, luttant pour ne pas être comme eux, je réfute moi aussi toute dissemblance. Étant en minorité, je m'abstiendrais donc de m'attribuer le même qualificatif que j'employais à leur égard.

mercredi 1 décembre 2010

Le juste con.

"La société de consommation porte mal son nom, car un con ne fait généralement pas de sommation avant de dire une connerie en société"

[Marc Escayrol]



TF1, 19h00, le moment pour toutes les familles d'admirer la sottise dans toute sa splendeur. Place aux seins siliconés et filiformes, aux blondes platines et aux sourires figés, aux joueurs sinon extravertis (pour les plus sages) du moins sur-excités (pour les plus déphasés). J'ai bien sûr nommé "Le Juste Prix", présenté par l'insipide Lagaf', qui puise sans doute tant d'allégresse dans les réserves de poudre offertes par la maison. Bienvenue dans la société vue par la télévision.

Vous ne connaissez pas le but du jeu? Rassurez-vous, il est simpliste! Oui, TF1 pense à toutes les ménagères de moins de cinquante ans, ainsi qu'au (très) jeune public, réduisant au maximum toute difficulté de compréhension. Gagner des objets de valeur, des appareils photo numériques, des voyages, mais encore des voitures (pour le mari), des aspirateurs dernier cri (pour la ménagère) - oui, tf1 pense à toute la famille! - , en somme tout ce qu'il y a de plus banal. L'inaccessible, voilà qui fait rêver, de bons petits produits de consommation, aussi ostensibles que possible.

Sur la plateau se joue, dans un suspense à peine soutenable, le sort de Cindy, Geneviève, Chantal, blonde à forte poitrine, mère de famille, ou grand-mère modèle, bref des candidats pré-sélectionnés au hasard lors des castings. Des jeux plus ou moins futiles se succèdent, jusqu'au moment fatidique, où Cindy, la blonde sexy, doit deviner une somme, celle qu'elle remportera (sans quoi elle perd, c'est-à-dire qu'elle ne gagne que 1000 euros). Et à ce moment, où quelques personnes censées se demandent ce qu'elles foutent à regarder voire soutenir un abruti qui gagne ce qu'elles ont à la sueur de leur front en cinq ans, les bonnes petites familles françaises, elles, contribuent allègrement au succès de l'émission, espérant un jour s'y trouver. Bien entendu, 99,99 % d'entre eux pourront continuer d'espérer, mais s'en retourneront à leur activités emplis d'espoir, de rêves inaccessibles, de désirs inassouvis, du reste, de conneries insoupçonnées. Aussi ma curiosité envers les cons m'incite-t-elle à me demander ceci: "quel est le juste prix d'une telle connerie?"